samedi 20 décembre 2014

" Un rien qui te désigne " ...

Tu m'attires - Jeanne Cherhal 

Les mots tocs - Zaza Fournier

Litanie - Peau 

Danse - Sophie Maurin

Je reviens bientôt ... Bonnes fêtes à tous

lundi 10 novembre 2014

Rien qu'une pause déjeuner.



Elle émergea difficilement ce matin là, cela faisait quelques jours qu'elle était chez lui, et portait sur son corps encore les marques de leur retrouvailles. Elle se leva pour se diriger vers la douche, quand en descendant l'escalier elle trouva la table du petit déjeuner dressée, ce qui ne manqua pas de la faire fondre intérieurement.  

Elle y trouva déposer près de la tasse, une petite enveloppe, où il était écrit de ne l'ouvrir qu'après avoir avaler son festin.  

Elle dût lutter contre sa curiosité pour ne pas lire ses mots, et mangea tranquillement ce qu'il avait préparé.
  
L'estomac remplit, elle s'empressa d'ouvrir l'enveloppe :


" Bonjour Soumise (...)


Elle tiqua un peu sur l'expression impersonnelle de cette entrée en matière,  mais poursuivit sa lecture.



" Voici les consignes que tu devras respecter à lettre, ne me déçoit pas !
Dans la salle de bain tu trouveras les affaires que je t'ai choisi pour aujourd'hui, ne les regarde qu'après avoir pris ta douche à 10h sans faute. (...)



Elle regarda l'horloge numérique de la box qui indiquait 9h34.



" Tu attacheras tes cheveux et te maquilleras légèrement.  Puis sous ta pile de vêtements se trouve un     《 quelque chose 》que tu n'oublieras pas porter sur toi.
La suite de cette lettre tu en prendras connaissance, après avoir fait cela, ne triche pas ! (...)



Frustrée elle reposa la lettre et se demanda comment occuper son temps jusqu'à 10h
Quand elle entendit retentir les 10 coups au clocher,  elle se précipita sous la douche, impatiente de prendre connaissance de la suite du programme.


En entrant dans la salle de bain elle trouva un post it bleu collé sur le miroir,  celui ci indiquait qu'elle trouverait près du lavabo dans le pochon blanc tout le matériel dont elle aurait besoin pour se préparer,  avec pour dernière phrase : " Tu sauras quoi en faire "


Elle ouvrit le sac en tissu et y trouva tout ce qui était nécessaire pour faire un lavement anal, elle resta un peu estomaquée. C'est la première fois qu'elle allait faire cela, elle avait lu beaucoup de choses sur le sujet sur internet, mais comme tout passage de la théorie à la pratique elle fut gagnée par la crainte de mal faire.

Cependant, elle s'exécuta maladroitement et douloureusement, puis pris sa douche tranquillement. 



Face à la pile de linge qu'il lui avait choisi, un sourire coquin habilla le visage de la mutine :
Un soutien gorge noir en dentelle
Une paire de bas noirs, et un porte jarretelles taille haute
Un manteau cintré d'une longueur jusqu'à mi cuisse.
Et rien d'autre...



Elle installa l'attirail de femme fatale, quand elle découvrit sous la veste des boules de geisha, elle ne pu s'empêcher de penser " Mais quel dépravé cet homme là" sourire aux lèvres et yeux au ciel. Elle n'eut aucune difficulté à les mettre,  l'excitation de ce qu'elle pensait être un petit jeu faisant son effet.



Elle retourna à sa lecture. 



" J'espère pour toi, que tu n'as pas lavé la vaisselle du petit déjeuner (...)



Elle se mordit la lèvre inférieure instantanément,  en maudissant le traître qui avait écrit ses phrases.

" Si tu l'as fait, tu seras pénalisée.  Mais comme je suis certain que tu auras échoué à ce test, tu peux déjà retirer les 30 euros qui sont dans l'enveloppe qui aurait dû te servir pour le taxi (...)



C'est à haute voix, qu'elle jura des noms d'oiseaux.   



" Bon Soumise,  fini de jouer ! Tu vas te rendre à l'adresse en suivant les indications qui se trouvent à l'intérieur d'une de tes chaussures à talon. 
Tu n'auras plus le droit de prononcer un seul mot dès lecture de cette phrase jusqu'à ton retour tout à l'heure ici.
Soit à 13 h présice devant la porte de là où je t'attendrai, si tu arrives en retard tu repars illico comme tu es arrivée.  
Lorsque tu seras devant cette porte, tu frappes 4 fois pour m'indiquer que c'est toi, et tu attends. 

Pour cette rencontre tu m'appelleras Monsieur, et mise à part quelques mots que je t'autoriserai à prononcer, je ne veux pas t'entendre !  
Exécution !  
C'est une heure trente minimum de marche qui t'attends... 

Monsieur." 



À la fin de cette lecture elle se sentit un peu perturbée par le ton des mots et ordres qui ne ressemblaient pas à ceux auxquels il l'avait habitué.  Mais elle n'avait pas le temps de réfléchir, déjà 11h17 , elle récupéra les indications d'orientation dans sa chaussure et enfila ses talons, et mit en route.



Sur les petites routes campagnardes,  elle pensa que les talons de 10 centimètres n'étaient vraiment pas le plus adaptés,  sans parler qu'elle n'avait pas de culotte et que les boules de geisha faisait leur travail. Le contraste entre la douleur aux pieds et se qui se tramait dans son intimité étant saisissant.



Après une bonne heure de marche, elle arriva devant une entreprise, elle comprit qu'il l'avait mené à son lieu de travail pour sa pause déjeuner. 

Elle chercha sur les indications comment se rendre à son bureau, mais rien n'était écrit à ce sujet,  et n'avait pas le droit de parler, donc de demander son chemin.  

12h56 :  Elle fut envahit par une vague de stresse, et c'est sans réfléchir qu'elle s'aventura dans le hall et couloirs pour trouver le Monsieur.  Le personnel la saluait, et pour seule réponse elle leur offrait en hochement de tête et un léger sourire crispé.  Elle se dit qu'ils devaient penser qu'elle était d'une grande impolitesse, ce qui la mettait très mal à l'aise.  

12h59 : Elle se retrouva, enfin face à la porte du bureau, elle frappa 4 fois.





Elle resta attendre quelques minutes qu'il daigne enfin lui ouvrir,  s'imaginant lui sauter au cou en lui disant combien c'était un affreux. Mais lorsque la porte s'ouvrit,  elle découvrit , un visage fermé et une attitude froide et distante. 

" Bonjour , entre et mets tes mains dans le dos" , elle s'exécuta sans broncher. 

Il retira la ceinture de son manteau d'un geste, et la dégagea de son manteau.
Il tourna autour de sa poupée,  la fixant sous toutes les coutures, puis lui attacha les mains dans le dos, sans égard.

" Je n'ai que 20 minutes à te consacrer, n'oppose aucune résistance, c'est compris ?
- Oui, M...., euhh Monsieur "


Il mit sa main sur la nuque de la donzelle, et la guida fermement vers son bureau où il la pencha. 
Deux claques sur les cuisses lui suffit pour comprendre qu'elle devait écarter les cuisses.
Il commença son inspection intimiste pour vérifier que ses consignes avaient été respecté,  puis il déracina les boules de geisha d'un seul coup, ce qui ôta un gémissement à la soumise.

" Eh bien cette marche semble ne pas t'avoir laissé indifférente", dit il en gossant deux doigts dans le sexe humide de la demoiselle. 

Après quelques aller retour, elle étendit le clic clic de sa boucle de ceinture, et le frottement de son pantalon qui laissa tomber à ses chevilles.

Il la pénétra d'un coup abrupt en la maintenant pas les hanches,  après quelques battements de rein, il enfouit un de ses doigts au préalable humidifié dans son con.  Elle fut envahit par un mélange de plaisir et de douleur,  dont elle appréciait le contraste.  

Il se retira de son bas-ventre  pour disposer de son anus.
Il la sodomisa ainsi ardemment en lui tirant les cheveux de manière à coller sa joue sur son office.

Elle ne ressentait que le plaisir qu'il prenait et s'en délecta, jusqu'au râle final qui fut un soulagement pour elle. 
Après quelques bref instants d'accalmie il sortit, d'un tiroir, un rosebud qu'il engloutit en lui disant :

" Je veux que tu gardes ma semence en toi pour le reste de la journée, compris ? 
- Oui Maître , une gifle vient cingler l'impertinente, Oui Monsieur, pardon. "



Elle mourrait d'envie de lui demander pourquoi il avait cette soudaine exigence,  mais elle savait qu'elle n'avait pas le droit de parler et ne voulait pas le mettre en colère. 

Il se rhabilla, et sortit de sa poche quelque chose qu'elle n'arrivait pas à identifier avant qu'il ne se glisse à son cou, c'était un collier noir en cuir. Elle eut une soudaine envie de pleurer quand elle réalisa que ce n'était pas son collier, elle ne savait pas à quoi il jouait, pourquoi il la dépossédait de tous signe de son appartenance. 

" Je reviens dans quelques minutes, ne bouge pas ! Si le téléphone sonne tu réponds et tu dis que je suis bientôt de retour - Oui Monsieur ",  dit elle se demandant comment elle pourrait bien faire ça sans l'usage de ses mains.

Il la laissa seule, la porte entre-ouverte, elle était paniquée à l'idée que quelqu'un puisse la voir ainsi. 


Soudain le téléphone retentit.
Avec sa bouche elle décrocha le combinet, pour le reposer sur le bureau en le tournant de manière à apposer son oreille.

" Bonjour, Mr P. n'est pas disponible pour le moment pourriez vous rappeler dans quelques minutes s'il vous plait ? - Bien ! ", elle reconnu sa voix et pensa que c'était vraiment un infâme. 

Elle remit tant bien que mal le téléphone à sa place, avant de le voir réapparaître.  

" Bon les 20 minutes sont passées, tu vas rentrer, je t'enverrai un sms juste avant de rentrer pour te donner quelques dernières directives. Tu gardes le collier !  Voilà une écharpe pour le cacher, tu la retires dès que tu es sortie de l'entreprise.  "

Il détacha les mains de la captive éphémère et dans un mouvement de supplice elle remit ses bras le long de son corps. 
Il lui indiqua le manteau au sol, elle la revêtit et d'un simple coup de tête il la mit à la mit à la porte.

C'est très perturbée qu'elle passa la porte pour rentrer chez lui.
Tout le long du chemin de retour elle avait une angoisse naissante qui lui déchirait le ventre,  elle était très déstabilisée  par ce qui venait de se passer. Aucun geste tendre n'était venu atténuer ses impressions et la rassurer,  cela ne ressemblait pas à son Maître.. 

Certains passants la dévisageaient avec insistance, était ce à cause du collier?  ou se rendaient-ils compte qu'elle ne portait quasi rien sous son manteau ? 
Mais elle n'y prêta pas non plus une grande importance trop omnibulée par ses questions entêtantes.  

Arrivée chez lui, elle se posa pour se remettre un peu de ses émotions,  pour finalement s'assoupir sur le sofa.
C'est un sms de lui qui la réveilla,  il lui demandait de l'attendre à genoux, mains sur ses cuisses.

Après une heure dans cette position, et des fourmis qui lui envahissaient les jambes, qu'elle l'entendit passer le pas de la porte. 
Il déposa tranquillement ses affaires, et vint s'asseoir sur le canapé devant elle. 

D'un regard il lui indiqua qu'il souhaitait une gâterie,  toujours perturbée et embuée par cette journée elle avait à coeur de lui faire plaisir.  C'est au fond de sa gorge qu'il juta son orgasme. 

Il la fit se remettre en position et resta la regarder, ce qui ne manqua pas de faire grandir son inquiétude. Puis il brisa le silence : 

" Sais tu pourquoi j'ai fait tout cela ? 
- Non, lâcha t elle dans un demi sanglot"


Il retira le collier qu'elle avait gardé depuis le début d'après midi, avant de lui passer celui qui était le sien.
Elle craqua nerveusement. 

" calme toi L. et écoute moi ! "

Elle reprit doucement le contrôle sur ses émotions,  pour écouter les raisons qui l'avaient poussées à monter un tel stratagème.  

" Je ne veux plus jamais t'entendre remettre en doute cette appartenance que nous avons choisi.  Tu es mienne Luciole,  et si cela venait à changer je ne passerais pas par quatre chemins pour te le dire.  Donc je veux que tu arrêtes de chercher des signes d'abandon dans mes mots. Nous sommes d'accord L.? 
- Oui
- Oui, qui , L.? "


C'est dans un grand soulagement qu'elle prononça un 《 Oui Maître 》 , comme si c'était le tout premier. 

"Aller viens Ma soumise,  c'est fini ! " 

Et elle se jeta à son cou.






vendredi 19 septembre 2014

Rien qu'une lèvre mordue.



Mes lèvres se feront bavardes

Quand elles piailleront des effronteries impétueuses
Quand elles confesseront des sottises enfantines
Quand elles imploreront votre indulgence bienveillante
Quand elles chercheront à vous soutirer un sourire charmant.

Mes lèvres se feront câlines

Quand elles embraseront la commissure de vos lèvres
Quand elles susurreront des mots au creux de votre oreille 
Quand elles glisseront le long de votre cou pour y déposer un baiser 
Quand elles effleureront la totalité de la peau de ce buste fier

Mes lèvres se feront coquines 

Quand elles oseront des notes plus sensuelles et charnelles
Quand elles mordilleront votre enveloppe de chair salé
Quand elles encercleront le membre dressé leur rendant un hommage
Quand elles absorberont dans un râle volé ce liquide séminale.

jeudi 18 septembre 2014

Rien qu'une candidature.

S’offrir en don (t) 



S’offre à vos yeux, Monsieur, une petite innocente,
Dont la sincérité et spontanéité devrait vous toucher ;
Dont le tempérament mutin et l’attitude défiante
Vous offriront certainement différents états de nervosité.


S’offre à vos mains, Monsieur, des fesses insolentes
Dont il vous faudra corriger la totalité des méfaits ;
Dont elles se rendront coupable d’une sanction imminente
Vous donnant ainsi la liberté de châtier à votre grès.

S’offre à vos genoux, Monsieur, une douce ingénue,
Dont vous pourrez profiter à votre guise de ces délices
Dont la luxure nous inonde de ses enivrant précipices.

S’offre à vos pieds, Monsieur, une humble soumise.
Vous saurez la guider dans l’inertie de la rédemption.
Vous lui apprendrez l’obéissance et la résignation.

Ceci n'est pas une annonce.

mercredi 27 août 2014

" Illustre moi 10 de tes fantasmes " -



**1**


Il y a bien longtemps qu'elle voulait connaître la morsure du serpent de cuir tressé. 


Elle s'imaginait déjà les mains attachées, les palpitations de son coeur se faisant plus lourdes, son souffle affolé, le doute qui arpenterait les recoins de son cerveau... 

Quand d'un coup une intense brûlure lui arrachera une timide lamentation, elle se préparera aussitôt au deuxième en serrant les dents pour ne pas laisser échapper un cri. 
Au fur et à mesure qu'elle devinera les zébrures se creuser dans sa peau opaline, elle se laissera bercer par l'effervescence des affres entre chaque flagellation,  pour ensuite les recevoir comme une libération. 

Elle sera ainsi marquée pour un temps, marquée de cet instant, marquée de cette nouvelle expérience, marquée d'eux, marquée de lui, marquée par lui.




**2**

  Apprenez moi à dire " Merci " 


**3**

                                                                             Là ? 
Tout de suite ? 
Maintenant ?
Comme ça ? 

" Tais- toi ! " 

Elle a juste senti son corps basculer, ses mains retenant ses hanches pour éviter qu'elle ne se fasse mal. Il lui somma de relever sa robe, et dans une hésitation elle piaffa. 

Là ?
Tout de suite ?
Maintenant ? 
Comme ça ? 

" Tais toi ! " 

Elle releva sa tunique, en regardant furtivement de gauche à droite , puis de bas en haut. Il déboucla sa ceinture, écarta le bout d'étoffe recouvrant la parcelle intime de la demoiselle, et s'y inséra. 

Là ?
Tout de suite ?
Maintenant ?
Comme ça ?

" Là maintenant je te mets au défi de rester muette ! "

**4**

Et si on avait une petite explication, Mademoiselle. 


**5**




Elle croyait dur comme fer en la transparence, à la délivrance qu'elle permettait.
S'en remettre à son jugement, appréhender celui ci mais le vouloir juste et sans appel. 
Confesser ses méfaits, avouer ses idées impures, confier ses secrets, concéder ses torts, révéler toute sa lubricité...
Comme un cadeau, un humble cadeau ... 
C'est ainsi que, passées les premières effusions, leurs retrouvailles débutaient. 




Entracte 


" Monsieur, pour moi ce sera un martini blanc " 


**6**

Se rappeler où est sa place, ou se la faire rappeler.


**7**

" Mademoiselle, avant ton départ je voulais t'offrir un petit quelque chose pour que tu ne m'oublies pas trop vite " 

A ces mots, elle se mit à sourire instantanément, grandissait en elle ce sentiment de matin de noël, et ses yeux brillaient d'émotion.
Il sorti de sa poche un petit pochon en satin noir, ficelé d'un ruban violet. Avant de le  lui donner, il lui demanda comment elle se sentait. 
Excitée comme une puce, évidemment. 
Un sourire malicieux habilla son visage lumineux. Elle ne se méfia pas une seconde, et ouvrit le sachet. 
Elle marqua un temps d'arrêt de stupeur, puis d'une légère déception pour finir avec une lueur rougeâtre sur les joues. 
Il embarqua la donzelle par le poignet dans un recoin de la gare, lui fit lécher l'offrande et l'implanta dans son con. 

" Tu ne pourras pas dire que je ne t'offre pas de bijou " 
Elle fit une mine boudeuse, ce qui le fit rire joyeusement. Il l'entraîna vers son train qui était sur le départ. Ils partagèrent quelques dernières embrassades. Et lui redemanda comment elle se sentait. 
Accrochée à son cou, elle glissa à son oreille : " J'ai l'impression d'emporter un peu de vous, merci Monsieur "

**8**

Que de contraintes, ce n'est vraiment pas juste.

**9**

J'en ai rien à cirer



Elle voulait la sentir encercler son cou, choir le long de son encolure, et trouver résidence en son sein. 

Elle voulait la sentir glisser le long de sa nuque, arpenter son échine jusque dans le creux de ses reins. 

Mais elle voulait par dessus tout sentir la fièvre se répandre sur sa peau, formant une seconde mue. 




**10**

" Elle t’offrira des feulements dans sa voix lorsqu’elle reprend son souffle    Qui s’échappent dans la cour pour aller faire gauler la Lune Des coups de bélier invoqués comme un miracle Qui veulent dire « Si tu t’arrêtes je meurs »  "




vendredi 22 août 2014

Faites vos jeux ( Suite écrite par Askeladd )

Merci à vous ;) Bises.

La conception de l’idée de soumission n’est pas unanime, certains veulent imposer physiquement, d’autres mentalement, la plupart veulent surtout sentir l’adoration dans les yeux de la soumise mais lui prend son plaisir à voir la proie résister jusqu’à abandonner le combat. Qu’importe dompter un animal déjà soumis, il voulait la voir se débattre, refuser ce qu’il allait lui réserver, atteindre ce stade où une étincelle de sauvagerie illuminera ce fier visage avant de baisser la tête, vaincue. Elle souhaitait perdre, elle souhaitait être puni, elle le serait mais pas quand ni comment elle l’espérait.
 
Il l’invita à se poser sur le canapé, s’asseyant à côté d’elle, assez proche pour la perturber mais suffisamment éloigné pour lui donner envie de se rapprocher. Le contrôle des pensées et des désirs de l’autre, si elle voulait plus elle devrait prendre des risques et en payer le prix. Un sourire neutre passa sur son visage, être indéchiffrable pour la perturber serait important. Il la vit le regarder, interrogative, se demandant si elle lui plaisait, si cela lui convenait. L’existence pourrait se résumer à cet instant, un regard troublant un silence rempli de questions inavouées qui n’auront point de réponses. Il lui servit un verre d’alcool et un jeu de carte, la soirée commençait enfin.
 
Les regards se croisent, les gestes se font moins retenus, l’ambiance se détend autour de ce verre, les sujets de discussions défilent… puis d’un coup il se lève, joue avec son verre en la regardant dans un lourd silence, elle se demande ce qui se passe, va-t-il clore la soirée ainsi, la frustration serait énorme.
 
Je crois qu’il est temps d’instaurer quelques règles. Le vouvoiement et les marques de respect sont là mais j’attends plus de toi. Tu es capable de faire mieux. Désormais je ne veux plus que tu lèves la tête ni que nos regards se croisent. Cela prend effet immédiatement.
 
Surpris par le changement radical elle le regarda, elle comprit que trop tard son erreur se mordant la lèvre de peur et d’envie devant la suite qui annonce des plaisirs délictueux.
 
Tu commences mal petite luciole, pour commencer ton apprentissage tu vas devoir te mettre à quatre pattes, ainsi tu seras moins tenté de relever la tête mais ce n’est pas tout…
 
Il laisse le temps se figer, le temps pour elle de cogiter, de s’imaginer milles supplices possibles, fantasmant sur ce qu’il pourrait lui infliger. Il ne veut surtout pas lui offrir ce qu’elle désire et sourit en coin en imaginant sa réaction à la suite.
 
Tu te rappelles surement des vieilles règles d’écolier en métal rectangulaire. Tu devras poser tes genoux dessus quand tu seras à quatre pattes, cela marquera tes chairs mais te fera mal à chaque mouvement que tu feras, ainsi tu apprendras à être le plus immobile possible… y compris pendant que je t’infligerai les autres punitions.
 
Elle frissonna, la punition lui déplaisait, cela lui ferait mal sans retour plaisant. Elle hésita, elle pouvait partir elle le savait mais elle voulait découvrir ce qu’il lui préparait. Elle se résigna et se posa à quatre pattes genoux sur la règle métallique, froide et douloureusement sensation. Elle comprit vite que le moindre mouvement accentuerait cette sensation et essaya de ne pas bouger.
Il sourit et vient lui flatter la croupe, effleurant son corps encore habillé. Une punition reste une punition et il n’était pas question qu’elle puisse prendre du plaisir sans en payer d’abord le prix… et elle devrait mériter ce plaisir. Il vint lui bander les yeux, sans la vue l’équilibre est plus difficile à tenir, sans parler de l’appréhension d’être aveugle.
 
Je pense que tu commences à comprendre que tu vas-tu bruler les ailes, plus que tu ne le crois d’ailleurs. Si tu es sages tu auras peut être une récompense… peut être. Maintenant commence notre petit jeu. As-tu compris ?
 
Elle se mordit de nouveau la lèvre avant de répondre.
 
Oui
 
Il lui frappa les fesses avec force, la surprise lui fit perdre l’équilibre, la règle de métal s’incrustant un peu plus dans ses chairs.
-          Oui qui ?
-          Oui Maitre !


Il lui caressa furtivement la joue, l’apprentissage allait commencer, long et douloureux mais obligatoire, domestiquer cet animal sauvage lui procurerai beaucoup de plaisir.

Askeladd.


dimanche 10 août 2014

J'éclos les mots


Sur un forum, il y a une rubrique " club des mots " et le sujet de ce mois  est " éclosion ", voici ma petite contribution. 

Eclosion

  Ce soir je veux écrire sans forme, comme ça me vient, comme ça me tient.
Tant de choses se bousculent, s'éveillent et s'émerveillent.
L'évolution est flagrante omniprésente bouffante et délirante

Mais que m'arrive t-il ?

J'ai clos mes retenues, j'ai clos mes souffrances, j'ai clos mes peurs
Pour clore et éclore encore et encore

Ce soir je veux naître à ses pieds, comme ça lui chante, comme ça l'enchante
Tant de choses me submergent, m'envahissent et m'engloutissent
La métamorphose est cinglante mordante piquante et frappante

Mais que m'arrive t-il ?

J'ai clos mes humeurs, j'ai clos mes aigreurs, j'ai clos mes angoisses
Pour clore et éclore encore et encore

Ce soir je veux seulement dire, comme ça me pousse, comme ça me touche
Tant de choses me troublent, m'obsèdent et m'ensorcellent
L'éclosion est délicieuse enivrante charmante et saisissante

Mais que m'arrive t-il ?

Je ne veux clore ce renouveau, je ne sais clore mes émotions, je ne peux clore ce qui grandit
Alors j'arrête de clore pour éclore encore et encore.